Domotique – lorsque confort rime avec technologie de pointe et économie d’énergie


février 2nd, 2010 par Patricia

Automatiser un ensemble de systèmes et d’équipements techniques dans un bâtiment abritant tantôt un habitat individuel ou collectif, une entreprise, un hôpital, un hôtel, une école ou une industrie, dans un objectif d’optimiser la consommation d’énergie et de réduire les coûts  : telle est la vocation de la domotique.

Visonnez le podcast associé avec cet article

Creative Commons Flickr User seandreilinger

Quelles sont les  technologies concernées ?

Tout y passe : chauffage, électricité, éclairage, systèmes de sécurité, débit d’eau, contrôle d’appareils électro ménagers, ventilation.  En fonction des habitudes de vie et d’utilisation du bâtiment, des « scénarii » aux possibilités illimitées sont définis et programmés. Selon l’ambiance souhaitée –   repas ,  repos,  travail,  conférence, lecture, jour ou nuit, absence ou présence, été ou hiver, chaud ou froid, sécheresse ou humidité –  les éclairages se feront plus ou moins tamisés ou intenses, la température montera ou s’abaissera, les alarmes,  détecteurs de mouvement ou les arrosages s’enclencheront ou se déclencheront automatiquement.

Comment ça fonctionne ?

Un tableau principal de commandes, programmé informatiquement et muni de modules de commutation, pilote l’ensemble des scénarii. Aidé par des capteurs, thermostats et sondes qui contrôlent en permanence les variations et les écarts de température externes et internes et le taux d’hygrométrie, il envoie ses commandes aux différents interrupteurs multifonctions répartis dans le bâtiment et aux servomoteurs qui gèrent les vannes de distribution du chauffage.

Par exemple, pour maintenir une pièce à une température moyenne de 19°C, le système comprendra qu’en cas de grand ensoleillement, il doit déployer les stores motorisés et en incliner les lamelles de manière à limiter l’intensité lumineuse et la pénétration de la chaleur ; il abaissera également le chauffage et augmentera la ventilation de la pièce.

Nul besoin d’être informaticien pour profiter de la domotique. Le système peut rester simple, néanmoins il nécessite l’appui d’un professionnel pour sa mise en place et pour en assurer une utilisation cohérente et en adéquation avec son objectif premier de réduction de la consommation d’énergie. Si toutefois l’utilisateur ne se sent pas à l’aise avec les télécommandes ou les interrupteurs multifonctions (qui ressemblent un peu, il est vrai, à un mini tableau de bord de vaisseau spatial), le pilotage peut  aussi se faire manuellement en actionnant des interrupteurs d’apparence basique « comme au bon vieux temps ».

Le must : le pilotage peut se faire à distance à partir d’ un ordinateur en-dehors du bâtiment ou du domicile et, depuis tout récemment, au travers d’ un téléphone portable par une application en phase de finalisation de test.  Fonction utile pour préparer  son retour de vacances  ou simplement s’assurer régulièrement que le bâtiment n’a pas été « visité » par des intrus.

Quelles peuvent être les économies réalisées ? existe-t-il des subventions ?

Les économies réalisées grâce à la domotique peuvent varier et atteindre parfois jusqu’à 50% de réduction de l’ensemble des coûts (*).  Bien entendu, la domotique seule ne peut garantir une telle économie : pour l’optimiser, il faut  la coupler avec une bonne isolation de l’enveloppe du bâtiment, des moyens de récupération de l’eau, des apports thermiques par des solutions de captage de la chaleur et de l’énergie solaire, pourquoi pas le recours à une pompe à chaleur en géothermie et des panneaux en toiture pour l’eau chaude sanitaire, et des appareils électro-ménagers à basse consommation répondant aux normes. Georges Berweiler nous indique que sa maison consomme 35% moins d’énergie qu’une maison au label Minergie, et 76% moins qu’une maison traditionnelle.

Une comparaison des coûts avec une installation traditionnelle est difficile car les différentes fonctionnalités permettant une économie d’énergie conséquente ne sont pas réalisables sans une technologie domotisée qui permet un réel monitoring.

L’investissement pour une installation domotique seule avoisine les 2% du coût total de la construction, ou environ 25% de la facture du lot électrique (*). A quoi il faut rajouter les coûts investis dans l’isolation et les installations techniques de captage de chaleur et de ventilation, soit environ 5% du coût de construction (*). Les économies réalisées représentent un gain de CHF. 4’000.00/année pour le chauffage (*) et l’économie en CO2 par rapport à une maison standard est de l’ordre de 6 tonnes de CO2, dont environ 2 tonnes sont directement imputables à la domotique (*).

Le retour sur investissement est estimé à une dizaine d’années (*).

(*) chiffres communiqués par G. Berweiler, Eysins

Sur Vaud, il n’existe pas encore de subsides directs du Canton pour les installations domotiques. Le coût peut cependant être déduit des impôts.

Je veux installer un système domotique : comment dois-je m’y prendre ? quelles sont les normes ?

Si la construction est nouvelle, l’installation domotique en est d’autant facilitée car intégrée dès le début des travaux. Il est indispensable de bien penser à tous les scénarii possibles. Un spécialiste en domotique peut alors vous appuyer dans votre démarche et s’occuper de coordonner l’ensemble des travaux à réaliser.

Si la construction existe déjà, dans le cas d’une rénovation, d’une extension ou d’un assainissement, des solutions existent pour intégrer, a posteriori, un système domotique.

Un avantage certain de la domotique est  que, bien pensée et réalisée, elle peut évoluer indéfiniment en fonction des avancées  et nouvelles trouvailles technologiques. Un autre avantage réside dans la limitation de l’électro-smog , pollution de l’atmosphère due au rayonnement électromagnétique généré par le câblage électrique, la téléphonie mobile et  les émetteurs de radio, grâce à un câblage en étoile.

Avant de vous lancer dans un tel projet, et après avoir considéré les aspects techniques et les coûts d’investissement, n’oubliez pas de penser aux futures évolutions possibles de l’utilisation de votre habitat ou du bâtiment que vous construisez ou rénovez. La norme KNX régit les standards internationaux applicables en matière d’installation domotique. Choisir une entreprise travaillant selon le standard KNX vous assurera de pouvoir, par la suite, faire évoluer votre installation à votre gré, sans devoir, par exemple, refaire tout le câblage électrique ou être dépendant d’une technologie spécifique à un prestataire ou un fournisseur en particulier, source d’ennuis et de surcoûts.

Une nouvelle norme  suisse, SIA386,  basée sur les standards de la norme KNX, entrera prochainement en vigueur et  sera le standard applicable pour toute nouvelle installation domotique.

Une alternative à la maison domotique est la maison écologique en kit préfabriquée.


Tags: , , , , , , , , , , , ,


Laisser un commentaire